Le phonoscope de Demenÿ

Etonnante personne que ce Demenÿ... Savant, théoricien de l'éducation physique, inventeur du phonoscope et pionnier du cinéma. Pendant 15 ans, il sera l'assistant du célèbre scientifique Etienne -Jules Marey, créateur de la chronophotographie.

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Précinéma - Photographie - Sport - Science - Histoire

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Deuxième fils de parents venus s’installer à Douai, où son père devient professeur au Conservatoire de musique et le frère connu pour avoir reçu « Les cahiers de Douai » et la fameuse « Lettre du voyant » des mains d’Arthur Rimbaud, il passe sa jeunesse dans la Cité des Géants, puis obtient le baccalauréat à Lille avant de partir pour Paris suivre des études supérieures. Sa passion pour la musique, son intérêt pour la « gymnastique » et la mécanique, le mènent à diversifier ses études. Mais c’est la découverte de la physiologie qui le motive. Il l’associe à la gymnastique, aux mouvements, à la « mécanique » du corps. Il expérimente, applique, diffuse et théorise sur la « gymnastique rationnelle ». Il deviendra pionnier des apprentissages de « l’éducation physique ».

Au début des années 1880, il devient l’assistant-préparateur de Jules-Etienne Marey, brillant scientifique, médecin, inventeur et fondateur de la physiologie expérimentale. Pendant une quinzaine d’années, il mène sans relâche des expériences sur la compréhension de ce que Marey appelle « la machine animale ». Il participe avec succès aux origines et à l’essor de la chronophotographie que Marey exploite à partir de 1882.

Ce procédé photographique permet de capter une séquence d'images prises à de très courts intervalles de temps. Il devient l’outil idéal pour analyser du mouvement des corps vivants. Cette technique mènera Demenÿ a l’invention du phonoscope. En souhaitant éloigner son invention du domaine scientifique pour celui du spectacle et du grand public, l’appareil créera la discorde entre les hommes.

Avec le phonoscope, Demenÿ se libère de son laboratoire et obtient une plus grande notoriété. La production de films (encore très courts) est abondante. Même si son appareil préfigure le cinématographe des frères lumières, il perdra la course a l’innovation a leur profit.

Quelque peu désabusé, il reviendra les dernières années de sa vie a ses préoccupations pour l’essor de l’éducation physique, notamment en pilotant le laboratoire de l’école de Joinville-le-Pont.